Nous classifions les sols selon la taille des particules qui le compose et leur répartition. Cette première opération s’appelle la granulométrie !
Vous avez certainement une idée assez juste de ce qu’est un gravier ou un sable. Il vous sera plus flou de vous figurer un limon ou une argile.
Il existe plusieurs classifications définissant ces particules. Ces définitions diffèrent selon la région, le secteur d’activité voire même l’époque.
Par exemple les Géologues peuvent utiliser l’échelle de Strakhov, de Cailleux ou de Wentworth
Les Agronomes ont le choix d’une pléthore de triangles des textures comme Jamagne ou l’USDA
Les géotechniciens vont utiliser le guide du terrassement routier (GTR) et la normes NF EN ISO 17892-4.
En géotechnique, au labo, nous utilisons ces dénominations issues du GTR :
Du plus gros au plus petit, nous avons les graves : les grains d’un diamètre entre 50mm et 2mm
Ensuite viennent les sables d’une taille entre 2mm et 80, 63 ou 50µm (rappel 1µm =0.001mm).
Puis les limons entre 80, 63 ou 50µm et 2µm. Humide elles forment une pâte peu plastique peu collante.
Enfin les argiles sont inférieures à 2µm. Humide elles forment une pâte plastique +/- collante et salissante au touché.
Mode opératoire.
Pour effectuer une analyse granulométrique nous avons besoin d’au minimum :
De balances
Une étuve
De récipients
Plusieurs tamis
De l’eau
De l’huile de coude
La première étape pour l’analyse granulométrique, raccourci en granulo ou AG, est d’enlevé toute l’eau du matériau avec un tour dans l’étuve à 105°C. On en profite donc pour faire une teneur en eau.
Une fois sec, on lave notre sol. Le tamis de 63µm est utilisé. Le but du jeu est d’enlever toutes les particules inférieures à 63µm et d’avoir une eau propre en sortie de tamis, et ce, sans perdre les autres particules. Soit le passant est récupéré pour faire une sédimentométrie, sinon il tombe dans le bac de décantation. On met le refus dans un bac que l’on enfourne une seconde fois à l’étuve.
Une fois sec on passe la totalité du matériau propre (cad sans la fraction 0-63µm) dans notre colonne de tamis. On note le poids de chaque refus de tamis, en cumulé, de la plus grosse ouverture de maille a la plus petite.
Nous obtenons une courbe de ce genre :
Comme vous pouvez l’observer, cette courbe s’arrête à 80µm. La quantité de passant a 80µm nous permet de faire un premier pas dans la classification GTR. Nous pouvons effectuer une sédimentométrie afin de continuer la courbe au-delà des 80µm.